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Les visages amicaux de Dazaifu Tenmangu
Dazaifu Tenmangu est un sanctuaire dynamique et plein d’activité. Qu'il s'agisse de nettoyer le sanctuaire et son domaine, d'entretenir les jardins et de prendre en charge la programmation artistique, en passant par l'organisation de cérémonies sacrées, l'équipe qui travaille à Dazaifu Tenmangu apporte quotidiennement au sanctuaire sa passion, son énergie et sa foi. Faites connaissance avec cinq des visages amicaux qui se consacrent à accueillir les visiteurs du sanctuaire et à préserver l'héritage de Sugawara Michizane.
Mori Taro
Mori Taro est prêtre à Dazaifu Tenmangu depuis 20 ans. Son père était également prêtre à Dazaifu Tenmangu et sa mère était chercheuse au sanctuaire. Même s'il n'avait pas l'intention de marcher dans les pas de son père, il s'est
rendu compte que le sanctuaire représentait la culture japonaise dans sa forme la plus pure et souhaitait partager cela avec un public plus vaste.
Que portez-vous habituellement au sanctuaire ?
Habituellement, les
prêtres portent une robe blanche et un hakama, ou pantalon plissé. Pour les rituels et les cérémonies, nous ajoutons à notre tenue une couche plus colorée en soie teinte. Cette tenue traditionnelle est du style de l'époque
de Heian (794-1185).
Quel est votre lieu favori dans le site du sanctuaire ?
Il y a un grand camphrier de plus de 1500 ans près du honden. C'est une source d'inspiration et d'encouragement pour moi ; rien qu'en le regardant, je suis
submergé par un sentiment de calme. Bien qu'il soit si vieux, le printemps l'honore de nouvelles pousses vertes chaque année.
Pouvez-vous nous parler des festivals organisés au sanctuaire ?
Des rituels et des festivals
sont organisés toute l'année, les deux plus importants étant l'anniversaire de Sugawara
Michizane le 25 juillet et le festival Jinkoshiki qui se tient du 21 au 25 septembre. Lors de la dernière soirée du Jinkoshiki,
nous organisons la cérémonie des mille bougies, au cours de laquelle des dizaines de lanternes sont allumées sur les ponts arqués taiko-bashi. Le festival est clôturé par la représentation d'une belle danse kagura qu'effectue
une jeune fille au service du sanctuaire sur une scène spéciale installée au-dessus de l’étang.
Misake Yasuyoshi
En tant que prêtre, Misake Yasuyoshi guide les visiteurs faisant des offrandes à Tenjin, nettoie le site du sanctuaire et prépare les nombreux rituels et festivals organisés dans le sanctuaire. Dazaifu est sa ville d'origine, aussi
il a toujours ressenti un lien étroit avec Dazaifu Tenmangu. Plus jeune, il passa quelque temps à Tokyo, mais eut finalement envie de revenir vivre chez lui.
Qu'aimez-vous dans le fait de travailler ici ?
L'opportunité
de vivre les quatre saisons du Japon avec mes cinq sens. Les paysages et les odeurs varient au cours d'une même saison et le climat, la lumière du soleil, les arbres et les fleurs changent constamment. Le sanctuaire et ses
environs ont l'air vivants.
Selon vous, quelle est la meilleure période pour visiter le sanctuaire ?
Toutes les périodes sont bonnes, mais je recommande de venir de février à mars, lorsque les milliers de pruniers du sanctuaire fleurissent. Les fleurs de pruniers dans l’air vif du matin en fin d’hiver sont magnifiques et, à mesure que la température monte vers midi,
leur parfum se déploie dans le domaine.
Y-a-t-il un lieu que vous appréciez particulièrement au sanctuaire ?
Un de mes endroits préférés ici est le jardin Kita Shinen, derrière le pavillon principal. Il y règne une atmosphère paisible et vous pouvez savourer un thé et des douceurs locales, les
umegaemochidans les salons de thé qui s'y trouvent. Gardez l'estomac un peu creux et régalez-vous
de ces friandises savoureuses.
Kinoshita Izumi
Kinoshita Izumi est une miko, ou jeune fille au service du sanctuaire. Elle porte une robe blanche avec une jupe hakama rouge qui va jusqu'au sol. Vous la verrez souvent en train de tenir l'un des comptoirs de vente d'amulettes
du sanctuaire ou de se produire lors d'une cérémonie traditionnelle. Elle aime aider les visiteurs à rencontrer Tenjin et à choisir l'amulette qui
répondra le mieux à leurs besoins. C'est une calligraphe talentueuse et une interprète de kagura, une forme de danse qu'elle présente lors de cérémonies et d'occasions spéciales.
Qu'aimez-vous dans votre travail à Dazaifu Tenmangu ?
Il se passe toujours quelque chose ici et le domaine est magnifique. Bien sûr, la saison des pruniers en fleur entre février et mars est superbe, mais je préfère
les jours ensoleillés de la fin du printemps et du début de l'été car les jeunes pousses des arbres du parc sont d'un vert éclatant. J'aime aussi pouvoir aider et apporter du bonheur aux visiteurs du sanctuaire.
Qu'est-ce
que les visiteurs ignorent peut-être à propos du sanctuaire ?
Beaucoup de gens ne connaissent pas le sanctuaire de
Tenkai Inari , à proximité de l'arrière du pavillon principal. La promenade pour y aller est belle et parsemée de portes torii rouges. Suivez le chemin et montez des escaliers de pierre pour atteindre le sanctuaire, apprécié
localement pour l'énergie spirituelle qu'il dégage.
Pouvez-vous nous en dire plus sur la danse kagura ?
C'est une forme de danse qui demande beaucoup de pratique et lors de laquelle nous sommes accompagnées par une
harpe et une flûte classique japonaises. Il ne s'agit pas d'une danse de divertissement, mais bien d'une forme de culte à Tenjin, il est donc important de bien l'exécuter. Lorsque j'ai fini ma représentation, je ressens un
sentiment d'accomplissement profond.
Koga Yoshinori
En tant que paysagiste, le travail de Koga Yoshinori consiste à s'occuper des plantes et des arbres du domaine, en particulier des 6000 pruniers de 200 variétés différentes. La taille des pruniers est une compétence très importante
et vous verrez souvent les jardiniers perchés sur des échelles sculptant les arbres. Ils portent un uniforme qui comprend des chaussures traditionnelles tabi, idéales pour ce travail en raison de leur souplesse.
Qu'aimez-vous le plus dans votre travail ?
C’est gratifiant de voir les pruniers en fleur après les avoir entretenus
toute l'année. Ce sont les arbres les plus difficiles à entretenir ici, et certains d'entre eux sont très vieux. Ils fleurissent de mi-janvier à début mars. C'est un spectacle à ne pas manquer.
Qu'est-ce qui vous a poussé à faire ce travail ?
J'ai toujours été intéressé par le jardinage. J'aime être entouré de verdure et cela me donne l'occasion de ressentir de l'intérieur la nature et les changements de
saison.
À quelle période de l'année êtes-vous le plus occupé ?
Je suis très occupé de juillet à janvier, lorsque je taille et prépare les jardins pour le printemps suivant.
Que recommandez-vous aux visiteurs du sanctuaire
?
Je leur recommande de flâner à travers le domaine, en s'arrêtant pour observer les plantes et les fleurs, en particulier les camphriers .
Il y a plus de 100 camphriers et ils sont tous très vieux. Certains des plus anciens ont plus de 1500 ans et sont antérieurs au sanctuaire. C'est incroyable de réaliser qu'ils veillent sur Dazaifu Tenmangu depuis tant d'années.
Anderson Eri
En tant que curatrice à l’Institut des arts et de la culture du sanctuaire de Dazaifu Tenmangu, Anderson Eri collabore étroitement avec les artistes invités et gère les biens culturels et artistiques du sanctuaire. Parfois, vous
la verrez guider les visiteurs ou donner un coup de main aux comptoirs de vente d'amulettes, vêtue d’une robe blanche et d'une jupe hakama d'un rouge profond qui va jusqu'au sol.
Qu'aimez-vous dans votre travail ?
L'opportunité que j'ai de rencontrer beaucoup de monde ; une rencontre peut ouvrir beaucoup de nouvelles portes.
Quel est le lien entre Dazaifu Tenmangu et les arts ?
Sugawara
Michizane, ou Tenjin, est vénéré comme la divinité des études, de la culture et des arts. À son époque, il était très impliqué dans la vie artistique et culturelle. Pour honorer ces liens, le sanctuaire a organisé Dazaifu Expo
en 1873, 1874 et 1875. Nous avons repris cette idée avec le programme artistique de Dazaifu Tenmangu
, une initiative qui existe depuis 2006 et qui vise à diffuser l'art auprès de la génération actuelle. Nous travaillons avec le musée national de Kyushu,
poursuivant le rôle de Tenjin en tant que défenseur de la culture et des arts.
Avez-vous un objet préféré dans le musée ?
Parmi 50 000 pièces, il est bien difficile d'en choisir une seule ! Mais j'aime bien Brush Tenjin de Kagoshima Juzo, un maître artisan et trésor national vivant. Il a réalisé
une magnifique poupée de Tenjin en papier washi, dédiée aux trois plus grands calligraphes du Japon, Sugawara Michizane, Ono Tofu et Kukai. Son chapeau est en forme de pointe de pinceau de calligraphie. Cette pièce ne fait
pas partie de l'exposition permanente, mais avec un peu de chance, vous aurez peut-être l'occasion de la voir. Bien qu'il s'agisse d'une petite œuvre, elle fait beaucoup d'effet à ceux qui la voient.
Quel est l'un des
projets artistiques les plus intéressants réalisés à Dazaifu Tenmangu ?
Le projet New New Day de Ryan Gander. Lorsqu'en 2011, Ryan a eu son exposition individuelle You have my word au sanctuaire, il a proposé d'établir un nouveau jour de célébration pour Dazaifu Tenmangu. Depuis, chaque année,
le 16 mars, nous célébrons le New New Day. C'est une étude du shintoïsme et de la notion de pureté à travers les icônes que sont le kimono blanc des mariées et le sel, utilisé pour la purification. Le concept est de peindre
en blanc des objets familiers pour nous aider à les voir avec un autre regard. Cette journée est l'occasion de repenser les choses qui nous entourent et leur importance dans notre vie.